Journal roumain II.

Puisque, ces dernières années, j'ai moins circulé dans le pays, le deuxième volume du Journal roumain se concentre plutôt autour du lieu où je vis, c'est-à-dire autour du village de Cisna(dioara, je voudrais même dire autour de la maison où je me suis retiré. Je me limite, ce qui ne signifie pas que je me rétrécis. C'est la grande découverte de ce livre. Les soi-disant détails y prennent plus de relief, on est plus attentif à la vie. Du coup la réflexion sur la vie, sur les événements gagne en profondeur. Le microcosme l'emporte sur le macrocosme. Aussi la vie intérieure prend plus d'ampleur grâce surtout à la lecture. Je constate aussi que la peinture occupe plus de place que dans le livre précédent. Dans la mesure où le regard se précise, la réflexion s'approfondit, s'élargit. Je constate aussi que la pensée religieuse y gagne, ouvre de nouvelles perspectives, y nourrit même la critique de la société dans laquelle on vit. Plus que le premier volume celui-ci s'ouvre à la vie intérieure. E.v.I.